dimanche 28 septembre 2014

Niki de Saint Phalle au Grand Palais


De Niki de Saint Phalle, vous ne connaissez que les Nanas, ou la fontaine Stravinsky ? Voici l'occasion d'en découvrir davantage.
Le Grand Palais consacre à l'artiste franco-américaine (1930-2002) une rétrospective organisée en quatre espaces majeurs :




- La condition traditionnelle de la femme, épouse et mère : plusieurs sculptures colossales, saisissantes, dénoncent ce que mariage et accouchement ont de morbide.






Le pouvoir aux Nanas : après une petite salle consacrée à la mémoire de la Hon,  gigantesque nana, cathédrale féminine que les touristes de Stockholm ont pu visiter en 1966, un déferlement de couleurs et de formes proclame l'avènement du pouvoir féminin.













Plus d'une quinzaine de Nanas sont exposées, sans compter les nanas gonflables !








- Une salle est consacrée au thème de la mère dévoratrice, puis L'art à la carabine propose de découvrir un très grand nombre d'oeuvres, plus austères, réalisées lors de Tirs, ainsi que des oeuvres-réquisitoire contre le pouvoir guerrier masculin, et le pouvoir de l'Église.








- Enfin, la dernière salle donne un aperçu sur les Jardins de sculptures, inspirés à Niki de Saint Phalle par sa visite du Parc Güell (Barcelone, oeuvre de Gaudi). On circule dans un dédale de maquettes, photos, sculptures, tableaux animés et totems, sans doute sensé reproduire les détours d'un jardin, mais un peu confus (on a cherché en vain la légende d'une des oeuvres).


La progression semble ainsi vouloir faire alterner les inspirations tantôt torturées, tantôt optimistes, au détriment de la chronologie, qui du coup n'est pas évidente à suivre.

Pour le reste, la visite est facile sans audio-guide, les textes de présentation de chaque espace sont clairs, et quelques oeuvres bénéficient d'éclaircissements supplémentaires. De très nombreuses archives vidéos permettent en outre de voir et entendre Niki de Saint Phalle exposer ses idées sur l'art et sur la condition de la femme, ou encore réaliser ses "tirs".
Enfin, la disposition des oeuvres dans les salles est plaisante, on circule à son gré dans de vastes espaces, sans que l'inévitable affluence soit trop pénible.

Infos pratiques :
17 septembre 2014 - 2 février 2015



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